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Imaginarium Libertis
9 avril 2013

Micro Moment [Sujet 4]

O toi Monde de la Nuit,

     Que ne Ferais-Je pas,

            Pour Finir dans Ton Lit !

 

Lorsque je suis rentré de ma soirée, cette nuit-là, j’ai surpris un monsieur au fond du wagon. Il n’était pas seul. Au début je pensais que la femme qui l’accompagnait était la sienne, mais je compris quelques stations plus tard que ce n’était qu’une amie. D’ailleurs au moment où celle-ci est descendue du train, j’ai remarqué l’air triste, plein de regret et de déception. Son regard, luisant de vodka et surement de bières, regardait s’éloigner la jolie jeune femme. Une  jolie rouquine, aux yeux bleus, magnifique. Légèrement élancée, fine, superbement enveloppée dans une robe blanc cassé à flanelles. Des escarpins noirs. Elégante, bandante, séduisante. Physiquement très agréable à regarder. Je me suis surpris à la fixé du regard de même que l’homme au fond du wagon.

Une fois que la belle fut partie, que le son strident et martelant du RER ai retentit, l’homme sorti son téléphone portable et commença à taper vigoureusement dessus. Pour ma part je me suis mis à mon aise, occupant sans vergogne quatre sièges avec ma seule personne. Non je n’ai rien salit et je n’ai en rien dégradé, si bien que j’avais quelque peu disparu dans les sièges. De fait l’homme ne me voyait plus et pensait qu’il était seul. A sa décharge je dirais que plusieurs stations étant passées, et n’ayant pas donné signe de vie… l’inconnu s’est « lâcher » de façon répétée, bruyante, et odorante. Heureusement pour moi le terminus était à portée d’oxygène. Lorsque je refis surface de mon lit improvisé, Crado-man n’a ni rougit, ni ne s’est senti honteux. Non au contraire, il m’a souri. Chose très étrange, puisque ne le connaissant de nulle part je n’avais aucune envie d’apprendre à le connaître après une démonstration de fluides corporels aussi puissantes !

Ce sourire m’a fait penser à cette franche camaraderie que l’on retrouve entre homme parfois dans les vestiaires de sport. Sauf que là, un seul de nous s’était mis à nu, un seul de nous avait transgressé les règles fondamentales de la bienséance, et j’étais le seul que cela génait. Enfin mon arrêt tant attendu était arrivé, me voilà libre, et autorisé à respirer l’air pur et sans tâches (excusez du jeu de mot), un parfum de vivacité.

A la sortie de la gare, l’homme disparu dans la ville, et j’ai ressenti un énorme soulagement à son départ. Et je me suis dit intérieurement : « Ne jamais faire confiance à un barbu BCBG !»

 

rer

 

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Commentaires
S
Bonjour,<br /> <br /> Je vous invite à participer au concours de poésie du Salon littéraire de Solifera sur Canal Blog ! Http://solifera.canalblog.com <br /> <br /> À bientôt <br /> <br /> Laurie MT
A
La poésie c'est mon dada :p
P
T'as jamais écrit un texte aussi poétique XD
N
Ahahahah ! C'est poétique le metro y a pas à dire !
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