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Imaginarium Libertis
17 février 2012

[Exercice 5] Texte/ Photo

femme dans la cuisine


Recette Mortelle 


 

Non. Ce n’était pas possible. Comment une telle chose avait-elle pu se produire. Elle avait suivi les instructions du patron à la lettre. Elle voyait d’ici, son sort se dessiner. Mécontent, déçu et enragé par l’échec de sa mission, ils seraient prêts à lui coller une balle dans la tête. Franck aurait pu venir à son secours, si monsieur n’avait pas les yeux rivé dans le décolleté outrageusement plongeant de Phalline. Cette blondasse, pétasse, grognasse, salace double melons, avait le chic pour faire capoté ses plants. Elle lui menait la vie dure, et ce n’était pas une mince affaire que de la remettre à sa place. Des passagères de trottoir comme on n’en fait plus. Francky l’adorait. Il allait même jusqu’à renier sa femme – paix à son âme – pour faire de son investissement, un placement rentable… physiologiquement j’entends. Comme le dit tout le temps Marco Pilone : « Cette fille, c’est une allumette ! Quand tu la gratte elle flambe puis, elle finit par te cramer les doigts ».

 Bon sang, mais qu’est-ce qu’elle avait fait pour mériter ça. Bien entendu Phalline n’avait pas ce genre de problème. Et c’est Bibi, qui se retrouve à faire la vaisselle. Elle essayait, tant bien que mal, de faire de cette activité agaçante au possible, une joie intense. Allez savoir c’était peut-être la dernière chose qu’elle ferait de son vivant. Avant de les supplier de lui laisser la vie sauve évidemment. Mais merde, comment ça avait pu se produire. Et puis c’est totalement injuste, incohérent, démesuré. Sa seule faute dans toute cette affaire avait simplement été de raté une recette italienne. En gros elle allait mourir pour avoir échoué dans la cuisson de ses pâtes carbonarra. « Ces italiens je vous jures ! », pensa-t-elle. Et à juste titre.

 Comme si le fait de savoir que la mort l’attendait à la fin de la casserole ne suffisait pas, elle devait faire la vaisselle. Ces messieurs  étaient  installés dans le salon spacieux, pompeusement décoré,  sous un nuage de fumée de cigare planant dans l’air. Vengeance ! Phalline suinterait le cigare – hors de prix certes – pendant de longues  heures après son départ. Maigre consolation cela dit. Il faut le reconnaître, elle aurait préféré sentir la cuvette des toilettes, du resto le plus crasseux de la ville, le cigare immonde, la poubelle pas fraîche – pour peu qu’une fraîche existe – le poisson frit, le vestiaire de gymnase, plutôt que son cerveau fasse de la place à une nouvelle arrivante ; métallique de forme cylindrique dans sa tête. UFO, objet non identifié… Pas grave, elle fait son trou, y reste et emmerde le reste des habitants.

 Bon la vaisselle, était finie… Elle se dirigea à reculons dans le salon.

 « Eh Josie ! C’était quoi cette bouffe immonde ? », c’était le gros Paul – que l’on appelait ainsi non pas parce qu’il était obèse, mais parce qu’il était d’une inconvenance rare et possédait l’humour le plus gras de toute la communauté -  qui criait comme d’habitude. Jamais un compliment cet homme. Pas de « ho merci c’était délicieux » ou de « tu es un vrai cordon bleue Josie, on a de la chance de t’avoir », non jamais.

 -   Si t’es pas content, t’as qu’à faire à manger toi-même pour toi et tes p’tites copines !

 Quitte à mourir autant dire ce qu’elle avait sur le cœur. Elle avait été leur larbin pendant des années. Il faut savoir se rebeller dans la vie, même si ça se fait 10min avant de rencontré le Seigneur et de marcher dans le tunnel lumineux avec lui.

 Toute l’assistance éclata de rire. A sa grande surprise, Phalline lui adressa un sourire complice. Elle restait sur place, statique, ne savant quoi faire ni quoi dire pour réagir.

 -    Ho, on est nerveuse aujourd’hui ! Je rigole, va ! C’était potable, ça ne vaut pas la cuisine de la Mama, mais c’était bon.

 Un pincement des lèvres, puis l’élargissement de sa bouche… Non… Elle n’en croyait pas ses yeux le Paupaul souriait… c’était possible ?! Il avait l’air sincère. Il avait peut-être un cœur à la place de son revolver après tout.

 De retour dans la cuisine elle reprit ses esprits, se rendit compte de l’absurdité de ses pensées, puis s’appuya contre l’évier l’air grave. Mon dieu qu’elle avait été bête ! Heureusement personne n’avait entendu toutes ses pensées. 


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Commentaires
A
Oui très d'accord ce n'est pas le meilleur! Faut dire que les conditions dans lesquelles je l'ai écrit n'était pas top! Cela dit c'est un bon exercice de devoir écrire dans des endroits un peu chelou et tout! <br /> <br /> Comment ça tu as pris le temps de voir ou je voulais en venir? Tu parles de la place du personnage dans l'histoire et dans la société ou de la représentation de la femme que j'en fais? J'aurais bien voulu l'approfondir mais je n'avais malheureusement pas le choix, vous avez mis comme règle de faire une histoire de 1 page et demi XD il ne faut pas dépassé! En tout MERCI de me dire honnêtement ce qu'il en est.
P
J'ai prit mon temps pour comprendre où tu voulais en venir mais finalement si, ce texte prend son sens. <br /> <br /> J'aime les femmes de caractères, ton perso demande à être plus approfondit du coup, faudrait que tu me dises comment l'idée est venu. <br /> <br /> <br /> <br /> Puis, tu dois être l'un des rares mecs qui reconnaît qu'une femme ne kiffe pas faire la vaisselle ! <br /> <br /> J'ai adoré celle-la "« Cette fille, c’est une allumette ! Quand tu la gratte elle flambe puis, elle finit par te cramer les doigts »." <br /> <br /> <br /> <br /> Si si ce texte est chouette mais pas le meilleur que tu es fait pour moi.
A
Ce n'est pas vraiment ce que je voulais dire par "je veux un commentaire sur mon texte" lool! J'exige une critique constructive voyons!!!
P
Nan je déconne, jte taquine.
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